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Le ton est donné




Le ton est donné


Au-delà de l’échange de petites phrases entre l’Italie et la France (exercice consternant qui ne vise qu’à satisfaire l’ego de son initiateur et sa base électorale) d’un point de droit maritime, ou d’une annulation de rencontre entre ministre des finances, la situation effrayante et dramatique des migrants et ses problèmes inhérents, donnent lieu aux premières expressions concrètes du gouvernement populiste italien. La position italienne, très certainement compréhensible sur le fonds (la capacité d’accueil italienne est saturée mais la Grèce a accueilli davantage de réfugiés sans que l’on en parle) mais discutable sur la forme, est tout simplement la matérialisation d’un problème humanitaire qui doit concerner l’Europe dans son ensemble. Plus largement, cela ne présage rien de fameux sur les autres sujets européens, ce qui, une fois encore n’est pas une surprise. Mais cela pèse davantage plus sur le ‘modèle européen’ et le rêve de fédéralisme, au moins partiel, de certains de ses leaders. Paradoxalement, alors que c’est en 2011 que l’on s’inquiétait le plus d’une Europe malade, c’est maintenant que l’adversité est la plus grande sans pour autant être visible. Le populisme et l’europhobie totalement décomplexés, écorchent chaque jour un peu plus l’équilibre social, politique et économique. Ce n’est certes pas une préoccupation à l’heure actuelle car la croissance est généralisée, mais c’est une préoccupation qu’il conviendrait de ne pas négliger. Alors que le consensus table à 90% sur une nouvelle hausse des taux ce soir, le CPI (même sans être la mesure favorite d’inflation de la FED) montre une nouvelle progression, en ligne avec les attentes. Il s’établit désormais à 2.8%. L’indice ‘core’ quant à lui s’affiche à 2.2%. Niveau d’inflation plutôt raisonnable eu égard au rythme de la croissance américaine. Assurément, l’absence d’inflation salariale (plutôt inouïe malgré un taux de chômage très faible mais il est vrai un taux de participation moyen) permet de contenir l’indice large mais surtout de pérenniser le cycle de croissance. Alors que les estimations de croissance du PIB américain sont revues à la hausse (à l’image du GDP Now cf ci-après), et alors que le cycle de croissance actuel dure depuis 9 ans, affichant une croissance cumulée de 21%, il semble se dégager un nouveau thème : Pas de ralentissement en vue sur 2018 mais une poursuite du cycle expansif pour les 2 à 3 prochaines années. En Europe, par contre, les indicateurs économiques continuent de se dégrader (dernier en date le ZEW, cf graphique ci-après) sans que cela pèse toutefois sur l’EURO, rasséréné par les propos du ministre italien des finances (le 10 juin, Giovanni Tria déclarait que l’Italie n’avait aucune intention de quitter la zone euro et qu’aucune politique de déficit budgétaire ne serait menée) et peut être également, par ceux du chef économiste de la BCE la semaine passée. Ce dernier semblant préparer les marchés, malgré des statistiques mitigées et des tensions sur les tarifs douaniers, à un discours un peu moins ‘colombe’ avec en ligne de mire, au moins un échéancier pour la sortie du programme de rachat d’actifs, voir plus précisément une sortie de l’assouplissement quantitatif avant la fin d’année. Le marché européen semble particulièrement serein dans l’attente de la conférence de presse de Mario Draghi demain. Le Vstoxx est en baisse de 23 % sur le mois de juin malgré une volatilité réalisée en hausse de 12%. A noter également, ce matin que les prix des calls en-dehors sur les options échéances hebdomadaires étaient particulièrement bien demandés. Certains acteurs se positionnent pour une issue particulièrement favorable demain, anticipant une fois encore le brio et la maestria de Monsieur Draghi.



Olivier Armangau




IMPORTANT DISCLAIMER

Ce rapport est publié par La Financière Constance Inc. (LFC) le 13 juin 2018 et s'adresse principalement aux investisseurs institutionnels. Il est fourni à titre de source générale d'information et ne doit pas être considéré comme un conseil en placement, une prévision ou une recherche, et ne constitue pas une recommandation, une offre ou une sollicitation d'achat ou de vente de titres dans un territoire quelconque ou d'adoption d'une stratégie de placement. L'information contenue dans ce rapport provient de sources jugées fiables ; cependant, l'exactitude et/ou l'exhaustivité de l'information n'est pas garantie par LFC, et LFC n'assume aucune responsabilité ou obligation de quelque nature que ce soit. Toutes les opinions exprimées sont sujettes à changement sans préavis. Les stratégies et véhicules d'investissement de LFC peuvent actuellement détenir des positions longues et/ou courtes sur les titres et dérivés mentionnés dans ce rapport. Le rendement passé n'est pas indicatif du rendement futur. Le présent rapport peut contenir des "informations prospectives" qui ne sont pas de nature purement historique. Les énoncés prospectifs ne garantissent pas le rendement futur et comportent des risques et des incertitudes inhérents aux facteurs économiques généraux. Rien ne garantit que les énoncés prospectifs se réaliseront. Nous vous mettons en garde de ne pas vous fier indûment à ces énoncés, car un certain nombre de facteurs importants pourraient faire en sorte que les événements ou les résultats réels diffèrent sensiblement de ceux qui sont exprimés ou sous-entendus dans tout énoncé prospectif formulé. Ce rapport ne peut être reproduit, distribué ou publié sans le consentement écrit de LFC.

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