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La pitrerie permanente



La pitrerie permanente


Le nouveau plan de relance américain (entre 1000 et…3500 milliards) continue de se faire désirer mais bien entendu pour la forme.

Si les démocrates trainent les pieds pour son adoption c’est qu’ils estiment qu’il n’est pas suffisant (forcément).

Coté républicains certains rechignent à son adoption estimant que le cout est beaucoup trop élevé.

Les aides au chômage de 600 dollars par semaine préoccupent les républicains qui craignent que ce montant ne devienne une sorte de norme minimale pour les salariés et surtout ils redoutent que ce soit un frein à la recherche d’emploi, puisque cette aide permet à des personnes sans emploi de percevoir des revenus plus importants qu’en travaillant. Une problématique plutôt familière dans certains pays d’Europe.

Plus largement, c’est une préoccupation décomplexée depuis qu’il apparait évidement que la priorité pour les gouvernements est l’économie et non plus la situation sanitaire.

Du moins pour les gouvernements qui assument un certains ‘libéralisme’ économique.

Naturellement, à 100 jours des élections, aucun des deux camps ne s’amusera à mettre en échec le plan. Donc une fois de l’unique motivation est électorale. Et comme toujours pour le marché, c’est une fausse incertitude positive encore et encore exploitée pour justifier un soutien. Jusqu’à l’annonce du vote ou le marché la saluera par une nouvelle hausse.

Comme le précédent, le futur chèque de 1200 USD (pour aider les familles ‘moyennes’) servira à alimenter les comptes…des ‘day trader’. Le nombre d’articles de presses évoquant des ‘reconversions’ est éloquent.

C’est parfaitement illustré dans les chiffres d’ouverture de compte de courtage en ligne chez les principaux acteurs : Il est vertigineux. Par exemple E*trade à ouvert davantage de compte en mars que lors d’une année entière. Idem pour les compétiteurs.

Comme les semaines précédentes, (est ce lassant ou édifiant, ou les deux?) les données de contaminations sont dramatiques et la comédie des tensions sino américaine fait semblant d’inquiéter. Et, comme d’habitude cela se traduit par une hausse des marchés sur les annonces concernant le vaccin et le soutien des Etats/banque centrales.

On notera encore une fois des commentaires de marché faisant état d’inquiétude des intervenants pour justifier…une attitude accommodante de la FED. Ça dépasse l’entendement.

La crise de rire nerveux n’est pas loin.

Dans le même esprit, Kodak, la victime du passage de la photo argentique au numérique nous refait le cout de l’opportunisme.

Alors qu’en pleine folie du bitcoin ils avaient fait l’annonce d’une cryptomonnaie (le titre s’était donc envolé de 60% sur la nouvelle le 9 janvier 2018), ils nous refont le coup dans l’autre domaine clé du moment (à part la ‘tech’), le médical.

La DFC (Development Finance Corporatin) une agence gouvernementale américaine a donc octroyé un prêt de 765 millions pour que Kodak joue « un rôle essentiel dans le retour d’une chaine fiable d’approvisionnement pharmaceutique aux Etats-Unis » rapportait le patron du photographe.

Le titre qui se traitait à 2.62 USD lundi à la clôture termine la séance de mercredi à 33.20 USD soit 1167% de hausse en 2 jours. Il y a même eu un plus haut en séance aujourd’hui à 53.37.

Une telle variation a suscité beaucoup d’intérêt de la part des clients de Robinhood puisque pas moins de 63 000 d’entre eux ont transigé le titre.

Quelle époque formidable…

Le patron de la FED a rappelé cette après-midi qu’évidement il faudrait du temps pour recouvrer le niveau d’activité économique et d’emploi qui prévalait en début d’année, et que par voie de conséquence il fallait un support continue monétaire et fiscal pour y arriver.

Sans surprise également il a indiqué que l’augmentation des cas de Covid commençait à peser sur l’économie et que la voie à suivre pour l’économie était extraordinairement incertaine.

Le genre de ‘bonne’ nouvelle qui permet ‘logiquement’ au marché de s’apprécier (la hausse s’est accélérée après la FED) puisque c’est la garantie renouvelée (et assénée à chaque intervention) d’un soutien indéfectible de la FED.

Cette semaine de pitrerie est la plus importante en termes de publication aux Etats-Unis mais la tendance ne sera dictée comme toujours que par Apple, Amazon, Alphabet et Facebook (publications le 30. En tant que titre ‘stay at home’ la probabilité de déception est faible.

Bien que ces sociétés, ne soient évidemment pas représentatives de l’ensemble du tissu économique, leur poids dans les indices est tel, qu’inévitablement l’impact sera marqué.

La distorsion de lecture de performance en sera encore augmentée et la dichotomie avec la situation économique générale encore accentuée.



- Olivier Armangau


 

Les thèmes de la semaine



Marchés européens


Les représailles de la Chine pour la fermeture de son consulat à Houston poussent les investisseurs mondiaux en quête de sécurité, les indices boursiers européens ont ainsi été impacté à la baisse, sans grande autre tendance sur la période. L’Eurostoxx 50 baisse de 2.09% sur la période.




La Chine contre-attaque


Œil pour œil, dent pour dent, la Chine a ordonné aux États-Unis de fermer son consulat dans la ville de Chengdu, au sud-ouest du pays. Cette décision est intervenue moins de trois jours après que le gouvernement américain ait forcé ses homologues chinois à faire de même à Houston.

Les fermetures de consulats sont les résultats les plus tangibles de l'un des pires conflits entre les États-Unis et la Chine depuis que les deux nations ont formellement établi des relations en 1979. Les relations entre les deux nations sont désormais au point mort et les points de tensions sont importants, des éléments qui laissent présager une dégradation d’autant plus importante des relations entre les deux nations dans un avenir proche.

Voici une liste des points de frictions entre les deux nations.

La ruée vers l'or


Les espoirs d'une reprise économique rapide aux États-Unis qui s'évanouissent, l'impasse des négociations sur le plan de relance de l'économie américaine, les résultats mitigés sur les bénéfices des entreprises en Europe et les tensions sino-américaines ont fait baisser les actions mondiales et ont poussé les investisseurs vers des valeurs refuges dont l'or, qui atteint de nouveaux records historiques.

L'or a augmenté de plus de 145 dollars en 9 jours alors que les investisseurs parient que la Réserve fédérale réaffirmera ses politiques de super-accommodation lors de sa réunion de deux jours qui se terminera ce mercredi, et signalera peut-être une tolérance pour une inflation plus élevée à long terme.

Le métal précieux, qui été déjà nettement positif sur l’année, a connu un rallye de plus de 7% en une semaine, et dépasse les 25% depuis le début de l’année. De plus, il a atteint un nouveau record de 1,944 dollars l'once à la clôture ce mardi.

Ce rallye arrive alors que le dollar a montré que le billet vert était à son plus bas niveau depuis janvier, certains analystes prédisent maintenant une longue période de faiblesse pour la devise américaine. Parmi les autres facteurs qui poussent l'or à la hausse, les craintes croissantes d'un environnement de stagflation causé par la pandémie – contexte dans lequel l'inflation augmente sans que la croissance ou l'emploi ne s'améliore.


Covid update


Malgré certains sous-entendu et frayeurs, nous ne sommes pas confrontés à une deuxième vague, et loin de l’être puisque l'épidémie suit simplement son cours. D’autant que certains signes montrent que la pandémie n'est toujours pas sous contrôle, avec notamment la hausse des cas en Chine et dans un certain nombre de pays européens – dont la Belgique, l'Espagne, le Luxembourg et la Croatie.

L’Inde est aujourd'hui le pays qui connaît la croissance la plus rapide au monde, avec une augmentation de 20% des cas au cours de la semaine dernière, atteignant plus de 1.5 millions de cas aujourd’hui. Le rythme des nouvelles infections aux États-Unis a ralenti dans les États les plus durement touchés, mais dans le pays la tendance haussière du nombre de décès moyen sur 7 jours entamée en début juillet continue.

Dans le monde, ce sont désormais plus de 660,000 décès dû au Covid et le nombre de cas recensés ont dépassé les 17 millions ce mercredi. Par ailleurs, les États-Unis, le Brésil, l’inde et la Russie à eux seuls comptabilisent plus la moitié du nombre de cas mondiaux.


Négociations difficiles entre L’UE et le R-U


Après six cycles de négociations, le Royaume-Uni et l'UE sont loin de parvenir à un accord sur leurs futures relations. Les deux parties avertissent qu'un départ de la Grande-Bretagne sans accord à l'issue de la période de transition le 31 décembre est une réelle perspective.

Le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, a notamment déclaré jeudi aux journalistes que de « grandes divergences » subsistent entre les deux parties et qu'un accord est « improbable » si le Royaume-Uni refuse de revenir sur ses attentes.

Les discussions devraient se poursuivre jusqu'en septembre, les deux partis ne disposent que d’un peu plus de deux mois pour trouver un accord avant que les dirigeants européens ne se rencontrent à la mi-octobre, date buttoir supposée pour laisser le temps de la ratification avant que le Royaume-Uni ne quitte le marché unique et l'union douanière de l'UE à la fin de l'année.


- Aymeric Graindorge



IMPORTANT DISCLAIMER

Ce rapport est publié par La Financière Constance Inc. (LFC) le 29 juillet 2020 et s'adresse principalement aux investisseurs institutionnels. Il est fourni à titre de source générale d'information et ne doit pas être considéré comme un conseil en placement, une prévision ou une recherche, et ne constitue pas une recommandation, une offre ou une sollicitation d'achat ou de vente de titres dans un territoire quelconque ou d'adoption d'une stratégie de placement. L'information contenue dans ce rapport provient de sources jugées fiables ; cependant, l'exactitude et/ou l'exhaustivité de l'information n'est pas garantie par LFC, et LFC n'assume aucune responsabilité ou obligation de quelque nature que ce soit. Toutes les opinions exprimées sont sujettes à changement sans préavis. Les stratégies et véhicules d'investissement de LFC peuvent actuellement détenir des positions longues et/ou courtes sur les titres et dérivés mentionnés dans ce rapport. Le rendement passé n'est pas indicatif du rendement futur. Le présent rapport peut contenir des "informations prospectives" qui ne sont pas de nature purement historique. Les énoncés prospectifs ne garantissent pas le rendement futur et comportent des risques et des incertitudes inhérents aux facteurs économiques généraux. Rien ne garantit que les énoncés prospectifs se réaliseront. Nous vous mettons en garde de ne pas vous fier indûment à ces énoncés, car un certain nombre de facteurs importants pourraient faire en sorte que les événements ou les résultats réels diffèrent sensiblement de ceux qui sont exprimés ou sous-entendus dans tout énoncé prospectif formulé. Ce rapport ne peut être reproduit, distribué ou publié sans le consentement écrit de LFC.

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