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Ça ne s’arrêtera jamais



Ça ne s’arrêtera jamais


Ce qu’il y a de fascinant en ce moment c’est que les mêmes commentaires de marché peuvent se réutiliser semaines après semaines voire mois après mois.

Il est donc question de rotation sectorielle un jour sur deux ou presque (en fonction des situations de confinements/déconfinements), de retour à la normale et d’optimisme exacerbé par les taux d’efficacité du vaccin chaque jour un peu meilleur, puis quand on est à court d’argument on nous ressort le plan de relance, le soutien des banques centrales…

On s’est emballé sur une victoire de Biden (présidence + sénat) puis finalement on a continué de s’extasier parce finalement, et contrairement à la pensée dominante qui prévalait quelques heures avant les élections, comme le Sénat ne serait pas démocrate (pas de vague bleue donc) alors Biden n’aurait pas les coudées franches pour entraver l’économie américaine avec des hausses d’impôts. Un statu quo donc formidable pour le marché action…Mais bien sûr il pourra faire passer un plan massif de relance (on reparle de 3000 milliards), comme prévu (selon la formule consacrée n’est-ce pas?)

Le monde financier n’a plus rien à envier au monde merveilleux de Disney. Cette année dépassant même toutes les attentes !


Alors que certaines nouvelles décevantes (ventes aux détails en octobre moins bonnes qu’attendus, hausse des demandes d’allocations chômage) devraient rappeler que les répercussions de la pandémie sont autrement plus concrètes pour Main Street qu’elles ne le sont pour Wall Street, une nouvelle échéance salvatrice se met en place. Maintenant que le vaccin est une échéance réglée, le fameux ‘retour à la normale’ se précise pour l’été 2021. Ainsi selon les humeurs et les annonces, l’anticipation de la normalité pour l’été 2021 permettra comme en son temps, les réformes fiscales, le fameux plan d’infrastructure de 1000 milliards, l’accord de phase 1 sino-américain, le vaccin, etc, de soutenir les multiples. Et d’ici l’été 2021, on se rassurera d’un soutien indéfectible de la FED.

Soutien qui sera bienvenu si quelques-unes des conséquences de la pandémie venaient à perturber la ‘certitude de l’espoir’ du marché. On s’intéressera certainement à l’endettement des ménages, à la hausse des faillites d’entreprises, à la précarisation d’une part croissance des salariés sans qualification (la pandémie ayant accéléré les migrations technologiques), à la valorisation des actifs immobiliers commerciaux et de bureaux dans les bilans.


La BCE n’est pas en reste. Sa présidente, appelait une fois encore, les gouvernements de l’Union européenne à voter le fameux plan de relance de 750 milliards d’euros toujours bloqué par la Hongrie et la Pologne.

Ces derniers pays ayant des différences d’interprétations concernant le respect de l’état de droit…


Christine Lagarde s’inquiète d’un « risque baissier clair pour les perspectives économiques à court terme » consécutivement aux mesures de confinement liées à la seconde vague.

Inquiétudes qui sont immédiatement traduites par davantage de soutien de l’institution pour le marché, qui donc continue sa marche en avant.

Les intervenants attendent désormais un nouveau cadeau pour la prochaine réunion du 10 décembre : Une augmentation des achats d’obligations et des nouveaux prêts aux banques.


Alors que les analystes commencent à sortir leurs prévisions indicielles pour 2021 (en hausse bien entendu) et que la théorie moderne de la monnaie (l’apanage des ‘communistes économiques’ il y a encore quelques mois) semble désormais de plus en plus acceptable (à mesure que les déficits se creusent), la Chine à émit pour la première fois une dette à taux négatif (-0.15%) à 5 ans en euro.

L’emprunt de 4 milliards a été assez recherché avec une demande pour 17 milliards reflétant le sentiment positif du marché à l’endroit de la Chine (et/ou la recherche d’alternative).


La Chine sera la seule économie importante à connaitre une croissance de son PIB cette année…


- Olivier Armangau


 

Les thèmes de la semaine



Marchés européens


Lors de la période, les marchés européens ont continué leur tendance haussière entamée la semaine passée en raison des nouvelles positives sur les vaccins. Toutefois, la situation de la Covid reste toujours préoccupante et, avant que les vaccins ne soient déployés à grande échelle, les pays impactés continuent de prendre des mesures économiquement contraignantes pour limiter les dégâts humains.

L’Eurostoxx gagne ainsi 0.43% sur la période et la volatilité implicite est à la baisse de 9.61%.



Espoirs sur les vaccins


Lundi 9 septembre, le fabricant de médicaments Pfizer, et son partenaire allemand BioNTech, avaient déclaré qu'un examen préliminaire des données de leur vaccin contre la Covid-19 montrait qu'il serait efficace à plus de 90%. Cette nouvelle avait alors propulsé les marchés à la hausse sur l’espoir du développement d’un vaccin à grande échelle dans les prochains mois pour mettre fin à la pandémie.

Depuis, la confiance dans la capacité des vaccins à mettre fin à la pandémie ne cesse de croître, soutenue notamment par de nouveaux résultats probants. Moderna a déclaré ce lundi que son vaccin semble être efficace à 94.5% selon les données préliminaires, le vaccin russe Spoutnik V serait efficace à 92% selon les résultats d'essais préliminaires également, et enfin, ce mercredi Pfizer a déclaré qu’une analyse finale de l'essai de phase 3 de son vaccin montre qu'il est efficace à 95%.

Ainsi, pour les deux candidats américains, les prochaines étapes consisteront à faire approuver les vaccins par la Food and Administration et par les autres organismes de réglementation du monde entier avant d’être utilisé. Pfizer et Moderna devrait donc faire ces demandes d'approbation dans les prochains jours ou prochaines semaines, et en raison de l’urgence de la situation ceux-ci devraient être approuvé de manière rapide afin de les déployer avant la fin de l’année.


Pfizer, s'il est autorisé, prévoit de produire jusqu'à 50 millions de doses de vaccins en 2020, et 1.3 milliards en 2021. Moderna prévoit d'expédier 20 millions de doses en 2020 et 500 millions à 1 milliard de doses supplémentaires en 2021, si l'autorisation est accordée. À noter que pour un vaccin il faut deux doses, et avec plus de 330 millions de personnes rien qu'aux États-Unis, tout le monde ne pourra évidemment pas se faire vacciner en même temps. Les premières doses qui arriveront sur le marché iront probablement au personnel de santé, puis aux travailleurs essentiels, aux personnes souffrant de maladies sous-jacentes et aux personnes âgées.

Toutefois, ces deux candidats font partis des premiers à avoir des résultats probants, mais ne sont pas les seuls dans la course. D’autres laboratoires tels que Johnson & Johnson, Novavax Inc. et Sanofi ou encore CureVac NV continuent tous à travailler sur leurs candidats également, suscitant l’espoir que d’autres vaccins efficaces voient le jour prochainement et augmentent ainsi la rapidité à laquelle la pandémie pourra être neutralisée.



Covid et restrictions


Des vaccins pourraient bien être à l'horizon, mais les hausses de cas continuent et de nouvelles restrictions continuent d’être mises en place puisqu’elles demeurent le seul moyen d’endiguer le virus pour le moment.


En Europe, le nombre de cas continue d’augmenter bien qu’on puisse constater les premiers résultats des mesures de restrictions alors que le nombre de cas journaliers diminue ou stagne. Les pays européens qui été en perte de contrôle de la situation semblent donc entrain à continuer ces restrictions ou à les intensifier encore, du moins pour les prochaines semaines.


La chancelière allemande Angela Merkel a exhorté les gens à limiter les rassemblements publics et privés, et elle avait proposé d'exiger le port d'un masque pour tous les élèves, mais n'a pas réussi à faire adopter une série de nouvelles mesures. La Suède, l'un des rares pays à avoir évité un confinement au début de la pandémie, a eu recours à ses restrictions les plus sévères à ce jour après un afflux de personnes remplissant les lits de soins intensifs. « N'allez pas dans les gymnases, n'allez pas dans les bibliothèques. N'organisez pas de dîners, ni de fêtes. », a déclaré le Premier ministre suédois. En Italie, une augmentation des hospitalisations en dessous du niveau des soins intensifs a pris les fonctionnaires au dépourvu et risque de voir les mesures s'intensifier dans le pays.

Outre-Atlantique, le nombre de cas approche les 12 millions aux États-Unis, dont 1 million a été signalé la semaine dernière. Toutefois, ce n’est pas Trump qui imposera un confinement avant la fin de son mandat et deux conseillers en matière de coronavirus auprès du président élu Joe Biden disent qu'ils sont également opposés à un confinement national, et qu'ils sont plutôt favorables à des mesures ciblées pour endiguer la pandémie. Par ailleurs, la Californie a rétabli lundi l'interdiction de nombreux commerces d'intérieur, tandis que le Michigan a ordonné un confinement partiel de trois semaines.



Biden président ?


Depuis plus de 10 jours, le président Donald Trump continue de refuser de concéder l'élection présidentielle au démocrate Joe Biden, alors que les appels bipartisans se sont multipliés pour permettre une transition présidentielle coordonnée entre les administrations entrante et sortante.


Dans l'intervalle, M. Trump et ses alliés ont lancé une série de contestations judiciaires de longue durée visant à renverser les résultats dans plusieurs États clés.


Biden, quant à lui, a officiellement lancé son équipe de transition, en commençant par une task force sur les coronavirus, 39 équipes consultatives de transition pour la myriade d'agences que son administration commencera à gérer une fois qu'il aura pris ses fonctions, et son personnel de la Maison Blanche. Il a également commencé à recevoir des briefings de la part d'experts en sécurité nationale.


Cependant, si la situation venait à perdurer, celle-ci deviendrait problématique puisque le président empêche son cabinet de coordonner ses activités avec l'équipe de transition de M. Biden, alors que la préparation de la transition avant l'inauguration du 20 janvier est un travail de grande envergure.


Pendant ce temps, le reste du monde semble heureux de passer à autre chose avec le président élu Joe Biden, la Chine étant le dernier pays à le féliciter vendredi dernier ainsi que la vice-présidente élue Kamala Harris pour leur victoire.



RCEP


Il y a un nouvel acronyme à apprendre après que les nations de l'Asie-Pacifique, dont la Chine, le Japon et la Corée du Sud, ont signé le plus grand accord régional de libre-échange au monde. Des hauts fonctionnaires de 15 nations ont scellé le partenariat économique régional global (Regional Comprehensive Economic Partnership ou « RCEP ») lors d’un sommet virtuel ce dimanche, après près d'une décennie d'élaboration.


Le RCEP est d’une importance majeure puisqu’il couvre près d'un tiers de la population mondiale et 29% du PIB mondial. Ainsi, ce nouveau bloc de libre-échange sera plus important que l'accord États-Unis-Mexique-Canada (USMCA) et que l'Union européenne.

Alors que beaucoup de signataires luttent encore contre le coronavirus, ces pays espèrent que ce pacte contribuera à stimuler la reprise après la pandémie. S’il faudra du temps pour évaluer pleinement les détails exacts de l'accord, on sait cependant qu’il comprend des barèmes tarifaires et des règles pour les 15 pays concernés. Il ne devrait pas aller aussi loin que l'Union européenne dans l'intégration des économies membre, mais s'appuie sur les accords de libre-échange existants. Entre autres, le RCEP devrait éliminer toute une série de droits de douane d'au moins 90% sur les biens échangés entre les pays participants d'ici 20 ans. Et il comprend également des dispositions sur la propriété intellectuelle, les télécommunications, les services financiers, le commerce électronique et les services professionnels.


Le Peterson Institute for International Economics estime que l'accord pourrait augmenter le revenu national mondial de 186 milliards de dollars par an d'ici 2030 et ajouter 0.2% à l'économie de ses États membres. Toutefois, certains analystes pensent que l'accord devrait profiter davantage à la Chine, au Japon et à la Corée du Sud qu'aux autres États membres.


Par ailleurs, l'Inde qui avait également participé aux négociations, s'est retiré l'année dernière, craignant que la baisse des droits de douane ne nuise aux producteurs locaux. Selon Peterson Institute toujours, l'Inde aurait toutefois pu gagner 1.1 point de pourcentage de son PIB réel d'ici 2030 si elle était restée dans le pacte. Mais les signataires de l'accord ont déclaré que la porte restait ouverte à l'adhésion future du pays.



- Aymeric Graindorge



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Ce rapport est publié par La Financière Constance Inc. (LFC) le 18 novembre 2020 et s'adresse principalement aux investisseurs institutionnels. Il est fourni à titre de source générale d'information et ne doit pas être considéré comme un conseil en placement, une prévision ou une recherche, et ne constitue pas une recommandation, une offre ou une sollicitation d'achat ou de vente de titres dans un territoire quelconque ou d'adoption d'une stratégie de placement. L'information contenue dans ce rapport provient de sources jugées fiables ; cependant, l'exactitude et/ou l'exhaustivité de l'information n'est pas garantie par LFC, et LFC n'assume aucune responsabilité ou obligation de quelque nature que ce soit. Toutes les opinions exprimées sont sujettes à changement sans préavis. Les stratégies et véhicules d'investissement de LFC peuvent actuellement détenir des positions longues et/ou courtes sur les titres et dérivés mentionnés dans ce rapport. Le rendement passé n'est pas indicatif du rendement futur. Le présent rapport peut contenir des "informations prospectives" qui ne sont pas de nature purement historique. Les énoncés prospectifs ne garantissent pas le rendement futur et comportent des risques et des incertitudes inhérents aux facteurs économiques généraux. Rien ne garantit que les énoncés prospectifs se réaliseront. Nous vous mettons en garde de ne pas vous fier indûment à ces énoncés, car un certain nombre de facteurs importants pourraient faire en sorte que les événements ou les résultats réels diffèrent sensiblement de ceux qui sont exprimés ou sous-entendus dans tout énoncé prospectif formulé. Ce rapport ne peut être reproduit, distribué ou publié sans le consentement écrit de LFC.

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